En tant que parent, on veut le meilleur pour nos enfants et on fait de notre mieux, tant bien que mal.
Pourtant, le stress parental ressenti peut parfois atteindre des niveaux élevés, ce qui peut transformer une expérience enrichissante en véritable épreuve. C’est donc important de comprendre les principales sources de stress, pour ensuite trouver ce qui pourrait nous aider à mieux y faire face.
D’où vient le stress vécu par les parents?
Les sources de stress sont nombreuses et changent constamment selon les situations et le contexte dans lequel on se trouve en tant que parent.
Les parents québécois se sentent stressés
61 %
des parents disent que prendre soin de leurs enfants demande plus de temps et d’énergie que ce qu’ils se sentent capables de donner.
25 %
des parents se sentent souvent trop épuisés après une journée de travail pour participer aux activités et assumer leurs responsabilités familiales.
24 %
des parents considèrent qu’ils vivent un stress parental élevé.
Du stress qui s’accumule
Certains éléments peuvent influencer le stress ressenti par les parents: la conciliation travail-famille, la charge mentale, les difficultés financières, les soins d’un ou une enfant qui a des besoins particuliers ou encore la réalité propre aux familles monoparentales et immigrantes, sans oublier celles qui n’ont pas de réseau familial proche. À cela s’ajoutent d’autres enjeux comme une séparation, une recherche d’emploi, une situation de vulnérabilité.
Avec tout ce stress qui s’accumule, difficile d’être le parent qu’on veut être pour nos enfants, et encore plus de prendre soin de nous. On prend le temps de mettre le doigt sur nos sources de stress?
Les parents sous pression
La pression contribue au stress rapporté par beaucoup de parents. Cette pression peut venir de facteurs non seulement externes (comme les critiques provenant de l’entourage), mais aussi internes (comme le sentiment de culpabilité). Selon l’Enquête québécoise sur la parentalité 20221:
- On s’en met beaucoup sur les épaules: près de 80 % des parents disent se mettre eux-mêmes de la pression concernant la façon dont ils s’occupent de leurs enfants.
- On reçoit des commentaires de la famille: 50 % des parents ressentent de la pression de la famille sur leur façon d’éduquer leurs enfants.
- On se compare sur les réseaux sociaux: plus de 30 % des parents ressentent une pression sociale provenant des médias ou des sociaux.
1 Source: Enquête québécoise sur la parentalité, 2022.
L’effet domino du stress des parents
Vivre du stress peut être positif, car le stress peut nous motiver à agir et nous donner accès à nos ressources (nos habiletés, nos connaissances, nos contacts, etc.).
MAIS… vivre un trop-plein de stress, trop longtemps, peut nous rendre irritable, moins disponible et moins à l’écoute, ce qui peut affecter directement notre relation avec nos enfants.
Le risque? Avoir l’impression de perdre le contrôle et glisser vers des pratiques parentales non souhaitables comme punir de manière inappropriée, crier ou encore faire les choses à la place des enfants pour aller plus vite.
Quand on réagit mal, on se sent coupable et on ressent moins de satisfaction, ce qui nous ajoute encore plus de stress.
On commence alors à douter de nos capacités comme parent. Nos enfants aussi peuvent penser qu’ils et elles ne sont pas à la hauteur, pas capables, que ça ne vaut même pas la peine d’essayer.
Vers une vie de famille plus zen!
Chaque famille est unique, les sources de stress et de pression varient. À chaque parent de déterminer les pistes de solution qui correspondent à sa réalité.
Un bon point de départ? Ne pas viser la perfection et diminuer nos attentes et nos exigences envers nous-même, en posant un regard plus doux sur nos actions et nos choix.
6 pistes à explorer pour diminuer le stress
étoiles
et la pression
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1. JE LISTE CE QUE J'AI À FAIRE ET J’ÉTABLIS MES PRIORITÉS
Les demandes viennent de partout? On essaie de prendre le contrôle en faisant une liste de ce qu’on a à faire. Avoir une vue d’ensemble pourrait déjà faire baisser la pression.
Ensuite, on identifie ce qui est important selon nos objectifs et nos valeurs.
Attention aux «urgences»! Elles peuvent avoir l’air importantes, mais ne le sont pas nécessairement. (On pense aux muffins à cuisiner pour l’activité de la petite à l’école le lendemain.)
Ce qui n’est pas urgent ET important? On le reporte, on demande à une autre personne de le faire, on négocie la demande, on trouve des raccourcis (on peut acheter les muffins, cette fois-ci!) ou on l’élimine carrément.
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2. JE CÉLÈBRE LES PETITES VICTOIRES
Finies les attentes irréalistes et la quête de la perfection! Place à la confiance en se posant quelques questions: «Qu’est-ce que j’ai fait de bien, aujourd’hui, comme parent?» «Quel effet positif j’ai eu sur mes enfants et sur ma vie de famille?»
Et pour nos «échecs»? On dédramatise et on essaie de comprendre ce qui s’est passé pour mieux faire la prochaine fois.
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3. JE SÉLECTIONNE MES COMPTES SUR LES MÉDIAS SOCIAUX
Un rappel: on est maître de ce qu’on regarde sur les médias sociaux. On choisit les comptes qui nous inspirent et nous font du bien. Les autres comptes, ceux qui alimentent le doute ou l’insécurité? On s’en libère!
L’objectif: s’entourer de contenu constructif… tout en gardant une saine distance avec les écrans!
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4. JE M'ENTOURE
On ne le dira jamais assez: la solitude et l’isolement affectent la santé mentale, et c’est encore plus vrai quand on est parent! Quand ça va moins bien, on peut avoir tendance à nous replier sur nous-même… mais c’est rarement une bonne solution, surtout dans les moments difficiles.
Même si ce n’est pas toujours facile, raconter ce qu’on vit à des personnes de confiance fait du bien. Ces «alliées» qui partagent nos valeurs sont précieuses pour prendre du recul et trouver des solutions en cas de difficultés.
Mais l’avis de monsieur et madame Tout-le-Monde? Pas nécessairement utile dans notre vie de parent.
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5. J’APPRENDS À DEMANDER DE L'AIDE
Si on vit une période stressante, on peut solliciter un coup de main de notre entourage, le temps de trouver des solutions.
Si la situation persiste et affecte notre qualité de vie et celle de la famille, on peut également faire appel aux ressources d’aide, comme la ligne Info-Social 811 (service de consultation téléphonique 24 h/24, 7 j/7). Voir le répertoire de Ressources.
En cas d’urgence, on compose le 911.
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6. J’AIDE D'AUTRES PARENTS
Quand le temps et l’énergie le permettent, on peut offrir à son tour de l’aide à d’autres parents autour de nous. Se joindre à un réseau d’entraide renforce le sentiment d’appartenance et de solidarité. Aider fait du bien et ça enrichit notre vie!
Des outils pour diminuer notre stress et celui de notre enfant
Une fiche d’information pour les parents de jeunes enfants et un balado pour les parents d’ados:
Fiche d’information Gérer le stress
Balado Gérer son anxiété: une étape à la fois
«Quand l’éducatrice m’a dit que Charlotte était triste, j’ai compris: mon stress depuis l’arrivée du bébé me rendait moins patiente et moins à l’écoute de ses besoins.»