Notre rôle de parent évolue au fil des années
Avec bébé, on commence par apprendre à répondre à ses besoins et à créer une relation solide. Pendant l’enfance, on poursuit en accompagnant, en éduquant, en écoutant. À l’adolescence, on ajuste notre approche pour donner plus d’autonomie et préparer notre jeune aux défis de sa future vie d’adulte, tout en maintenant une bonne communication. Et dans toute cette aventure, on transmet nos valeurs par nos gestes et nos paroles. À chaque étape, on apprend à être parent. C’est nouveau chaque fois.
Après tout, c’est la première fois qu’on est le parent de cet ou cette enfant-là, à ce moment-ci!
Se concentrer sur l’essentiel, pas sur la perfection
La responsabilité d’être parent est emballante, mais peut être écrasante par moments. Une des clés pour bien jouer ce rôle? Se concentrer sur l’essentiel et lâcher prise sur ce qui nous semble moins important. En fin de compte, la vie de parent est faite de hauts et de bas! Comme le dit Carl Lacharité, professeur en psychologie,
«On ne veut pas être un parent parfait. On veut être un parent “suffisamment bon”, un parent qui fait de son mieux.»
Autrement dit, si notre enfant se sent bien et s’épanouit, et que nous, en tant que parent, on se sent bien aussi, c’est bon signe! Pas besoin de rechercher la performance et la perfection – ni pour notre enfant ni pour nous.
En relâchant la pression, en ayant des attentes réalistes et en étant davantage dans la bienveillance envers nous-même, on améliore notre équilibre et on peut mieux profiter des moments avec notre enfant. On priorise ce qui compte vraiment pour nous et notre famille.
La comparaison n’aide pas à la confiance
La tentation de se comparer aux autres parents est forte, surtout avec les médias sociaux. Pourtant, ces comparaisons ne sont pas tellement utiles puisque chaque réalité familiale est différente et chaque personne aussi.
Se détacher du regard des autres demande de prendre du recul. En se concentrant sur nos enfants, nos valeurs, nos attentes et nos priorités, on arrive plus facilement à trouver notre propre façon d’exercer notre rôle – et elle est unique!
S’entraider entre parents
La compétition n’a pas sa place entre parents. Par contre, l’entraide est précieuse, surtout avec l’autre parent ou d’autres familles qui comprennent notre réalité et en qui on a confiance. Poser des questions, se faire part de nos doutes et de nos réussites contribue à diminuer notre solitude. Et c’est plus facile de s’éloigner de l’image du parent parfait quand notre entourage nous soutient.
Développer sa confiance
Notre confiance en nos habiletés grandit au fil des expériences positives que l’on vit comme parent. Par exemple, quand on trouve une solution à un problème ou simplement quand on réussit à garder notre calme dans un moment difficile. Ces petits succès nous rappellent qu’on est à notre place et qu’on a de l’importance dans la vie de notre enfant.
Se faire plus confiance, c’est écouter notre intuition, notre jugement et notre sensibilité plutôt que de constamment douter de nos décisions et de se demander ce que les autres penseront. C’est aussi filtrer les conseils qu’on n’a pas demandés et garder ceux qui sont utiles et aidants. C’est se respecter et s’encourager.
Même si on ne fait pas tout parfaitement, on peut être le parent dont notre enfant a besoin.
Remarquer ses bons (et ses moins bons) coups
Une habitude intéressante à développer pour renforcer notre confiance en tant que parent: porter attention à nos bons coups. Même les petites réussites comptent et les souligner est encourageant! À l’opposé, reconnaître ses difficultés et traverser des moments où ça va moins bien (tout le monde en vit!) nous apprend à nous ajuster, à persévérer et à grandir dans notre rôle.
«Je ne suis pas parfaite… et j’ai appris à lâcher prise et à demander de l’aide.»
Ce n’était plus possible de viser la perfection dans tous les aspects de sa vie de parent. Marjorie, une Montréalaise de 35 ans, l’a vécu… et a bien failli y laisser sa peau.
Elle élève seule 2 garçons de 5 et 7 ans et travaille à temps plein. À trop vouloir bien faire, de la préparation des repas aux activités, en passant par le ménage, Marjorie est devenue impatiente et irritable avec ses enfants. «Je n’avais aucun temps de qualité avec eux. J’avais l’impression d’être toujours à la course, en train d’éteindre un feu.»
En demandant de l’aide à ses proches et en racontant son expérience à d’autres parents, Marjorie a pris du recul. Elle a revu ses priorités. «Je prends le temps de jouer avec mes enfants, quitte à voir la poussière s’accumuler ou à parfois manger un bol de céréales pour le souper. Ce n’est pas la fin du monde!»